Combien vaut réellement le produit que je propose ? Mes clients n’ont-ils pas parfois le sentiment de payer trop cher ? Le prix de mon service permet-il vraiment à un large public d’en bénéficier ?
Si ces questions occupent votre esprit, il est peut-être temps de songer à une nouvelle stratégie de prix.
Nous ne parlons pas ici de réductions, de soldes ou autres ventes flash mais plutôt d’un véritable changement de positionnement.
Le prix libre (Pay What You Want) est une réponse forte et un reflet de son temps.
Plus qu’un simple mode de paiement, il véhicule par essence des valeurs de solidarité et de confiance bienvenues dans un contexte économique de plus en plus difficile à appréhender.
Dans ce guide, nous vous expliquons en détail ce qu’est le prix libre en conscience, dans quelles situations il a déjà fait ses preuves, pourquoi et enfin comment le mettre en oeuvre pour votre activité.
Dans un premier temps, vous aimeriez peut être analyser votre plateforme et déterminer ce qui fonctionne vraiment ? Découvrez donc notre guide ultime du taux de conversion !
Qu’est-ce que le prix libre ou Pay What You Want ?
Le prix libre (ou Pay What You Want ou prix libre en conscience) est une modalité de paiement qui laisse au client le choix de définir le tarif qu’il souhaite payer pour un produit ou un service.
Dans certains cas, un prix minimum ou suggéré peut être indiqué par le vendeur afin de guider l’acheteur dans sa décision.
Il n’existe pas de limite quant au montant que peut donner un acheteur. C’est pourquoi il n’est pas rare que les clients rémunèrent davantage un vendeur en prix libre qu’en prix fixe.
Contrairement à certaines idées reçues, le prix libre n’est donc pas un prix gratuit même si les clients ont, en théorie, la possibilité de ne pas rétribuer le vendeur.
Si le concept de Pay What You Want fait progressivement son apparition depuis quelques années, son existence n’est pas nouvelle.
Ainsi, donner quelques pièces à un artiste de rue constitue déjà une forme de prix libre.
C’est à partir des années 80 que le PWYW a réellement émergé comme une modalité de paiement à part entière dans les salles de spectacle tout d’abord.
Le concept s’est ensuite étendu à la restauration avec de premières tentatives en Australie au début des années 2000.
Mais le prix libre a réellement été propulsé en 2007 lorsque le groupe Radiohead choisit ce mode de rétribution pour son album “In Rainbows”.
La crise de 2008 terminera d’introduire le PWYW comme une alternative sérieuse pour faire revenir les clients dans les restaurants et les bars, particulièrement outre-Manche.
Contrairement à certaines idées reçues, le prix libre n’est donc pas un prix gratuit même si les clients ont, en théorie, la possibilité de ne pas rétribuer le vendeur.
Prix libre en conscience : entre confiance et justice sociale
De plus en plus utilisé par les associations et les événements culturels, le Pay What You Want répond en premier lieu à deux objectifs précis :
- Établir une équité entre consommateurs par le prix,
- Rétablir la confiance par la responsabilisation.
Un prix juste, pour tous
Parfois considéré comme un simple moyen de paiement alternatif, le PWYW trouve pourtant sa source dans les luttes sociales et la solidarité.
Son objectif initial ? Permettre à chacun, quelles que soient ses ressources, d’accéder à un produit ou à un service matériel ou culturel.
La philosophie du prix libre veut qu’un équilibre soit trouvé entre les personnes qui ne sont pas en mesure de payer une prestation à sa juste valeur et celles qui peuvent, au contraire, payer davantage.
Replacer la confiance au coeur des transactions
Si le prix en libre conscience peut légitimement apparaître comme risqué, ses fondements basés sur la confiance en font une option tout à fait sérieuse.
Le PWYW a cela de puissant qu’il replace l’acheteur au centre de la transaction puisqu’il reviendra à ce dernier de déterminer le prix acceptable d’un produit ou d’un service.
Lui laisser le choix, c’est l’amener naturellement à se questionner sur la valeur d’une prestation, sur ce qu’elle représente pour lui mais aussi sur la satisfaction qui découlera de cet achat.
Dès lors, le client considérera plusieurs critères pour faire son choix :
- Ses ressources financières,
- L’utilité du service,
- La connaissance de ce que coûte le service pour le vendeur,
- Les besoins du vendeur pour vivre correctement de son activité.
En pratiquant le Pay What You Want, le vendeur choisit de faire confiance au client pour fixer un prix raisonnable pour les deux parties.
Cinq bonnes raisons de mettre en place le prix participatif
Vous ne trouviez pas les atouts du prix libre suffisamment concrets ?
Parce que nous aimons aller droit au but, voici cinq (très) bonnes raisons de considérer sérieusement ce mode de paiement :
- Il rassure l’acheteur quant à la qualité de la prestation. En effet, mettriez-vous en place le PWYW si vous n’aviez pas 100 % confiance dans votre produit ou service ?
- Il permet d’obtenir des informations essentielles sur la valeur perçue de votre produit et sur ce que les clients potentiels sont prêts à débourser pour l’obtenir. Une étude de marché à taille réelle en quelque sorte…
- Il permet de fidéliser une clientèle qui a le sentiment de payer une prestation au prix juste et qui ne connaîtra pas la déception. Le “ C’est cher pour ce que c’est ” sera de l’histoire ancienne,
- Il peut être rentable. Heureusement, rares sont les clients qui font le choix de partir sans payer. Au contraire, ils donnent fréquemment davantage que le prix fixe, surtout s’ils sont bien informés (nous y reviendrons),
- Il permet de se distinguer, le Pay What You Want étant encore très marginal.
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